La lucidité a un coût, celui de ne pas pouvoir jouer dans la même cour que la plupart
C'est dans la solitude que les plus grands éclairs de génie surgissent car ils sont le remêde à l'ennui !
Nous nous prenons tellement pour quelque chose que forcément on nous doit.
Je croyais entendre parfois Mais personne Même me tournant
Les mots ne peuvent qu'être volés, transformés, tout a déjà été écrit, de tout temps !
"Celui qui se rend compte qu'il est dans un faux débat a-t-il le droit de sortir en disant : Je porte plainte pour faux et usage de faux débat" ? [Philippe Muray]
Légère brise Soulevant en vent taquin Mes jupons aériens
Une époque qui ne se consacre entièrement qu'à réclamer ses droits (en en oubliant ses devoirs), engendre par logique propre un monde infantile et infantilisé, un monde de victimes et de pleurnichards, où le jouir sans entraves prime !
Gémissons, râlons, plaignons-nous ... d'ailleurs que ferions-nous si nous n'avions d'occasions de nous lamenter, nous risquerions d'être heureux !
"Les gens sont les bras ballants devant l'événement, les instincts repliés comme un parapluie, brelochants d'incohérence, réduits à eux-mêmes, c'est-à-dire à rien" [Céline]
La mémoire à court terme est toujours le plus grave danger de l'homme aveuglé
Tenter par tous les moyens de se tenir au dessus de la mélasse ambiante, c'est beaucoup moins encombré et largement plus respirable. . Pour paraphraser la citation de De Gaulle = "Prenez de l'altitude, il y a moins de monde"
Un jour on cesse de tourner autour des autres pour ne tourner qu'autour de soi, ce qui n'en est pas moins aussi ennuyeux !
Lors d'un débat même musclé, l'insulte est le point culminant de l'indigence de la pensée !
Tous ces espoirs creux qui finissent par nous geler Tous ces mots destinés à nous soûler Tous ces autres qui croient nous accompagner Sans que jamais nos solitudes ne soient effacées
Lorsque les masques tombent, le manque ne peut que nous submerger. Non pas que ce manque ne fut pas, juste qu'il ne savait s'exprimer. Une fois le voile soulevé, Le manque ne peut plus s'ignorer.
Il faut sans doute bien peu d'estime de soi et très peu d'orgueil pour accepter, dans cette époque tourmentée, d'être maltraités à ce point.
Se constituer du néant, Et naître de son poids. Du coeur du silence, L'essence se concentre Formant la pensée. A l'aube du langage, Mille mensonges se déploient.
La vie est une immense scène de théâtre Où chacun joue sa partition. La vie est un énorme jeu Dont nul ne sortira vivant
Au delà Le vent boursoufle Le dire avide Saturé Se désintègre Je mange des histoires, Sans les dessiner Aux fissures de l'ombre Dans les sillons de mes pupilles Ineffable L'histoire file En dérive
Comme un souffle sur tes lèvres Et ton regard qui embrase mes nuits Hors des mots qui meurent en silence Mais brûlent d'intensité !
J'ai un tel dégoût de l'époque que je ne sais plus comment l'écrire !!
Le poème est un sexe Qui fait l'amour passionnément, intensément !
Je naviguais en mode furtif Vite et sans trace, la pensée à vif Que je formais dans l'incisif Tel le vent, tout s'articulait sans objectif A bord de l'esquif Balloté près du récif.
Le temps s'émousse et se cisaille S'essouffle et se grisaille Ce temps, même illusoire, se rétrécit, Nous traverse et nous réduit.