Dans ses yeux, une urgence au bord du gouffre
Et pour moi, la folle envie de lui dire des mots crus,
Ceux qui gueulent, écorchent
Du beau polluant, du gore, du puant
Pour que ça hurle un bon coup
Et étirer le lugubre jusqu'à la rupture
Sans édulcorer
Et puis jouir des larmes et de la cassure du silence.
Il n'a pas bronché
Le désespoir est paraît-il muet
Le nombriliste est lâche !
Pourtant, à le regarder, je me laissais envahir,
La misère même narcissique atteint
Je n'ai pas cédé,
J'attendais de la pudeur,
Du Particulier,
Et du rire, celui qui dit quelque chose
Même du n'importe quoi
De l'incroyable dans l'humour !
Et puis j'aime la tristesse discrète
Pas celle qui colle aux basques,
La vraie, celle qui se laisse juste entrevoir
A celui qui veut voir,
Celle qui joue la comédie,
Pour donner le change !
La pleurnicherie m'emmerde
Je lui ai dit, sans détour,
Comme une tarte qui claque !
Il m'a tourné le dos,
Je m'en fous !