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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 14:47

Le monde ne peut être cerné, il est à la fois création et créature. Cette même créature sortie de nous-mêmes et qui pour autant nous échappe et dont nous peinons à dire ce qu'elle est.

Les mots s'y heurtent, le doute affleure, la pensée et l'écriture se perdent. La limite s'annonce, impossible à dépasser.

Il s'agit peut-être d'inventer un monde autre, inédit, aller là où tout n'est que fuite, au delà de la fuite elle même, mais il y a là une impasse, un enfermement. Les mots nous reviennent, toujours, encore, identiques

Pourtant il y a comme une fulgurante intuition, un plus, celui qui laisse supposer un au delà des mots qui ne sont que ceux des autres nécessairement, il faut se coltiner le vide, se laisser aller au néant qui ne peut en être véritablement un.tout en l'étant Tout est là, absent et présent à la fois, souvent inatteignable.

Écraser le sens est hors de portée, et pourtant ouverture d'un interstice dans lequel le mot inédit pourrait se caser, ce mot in-inventé encore, cette phrase à orchestrer.

Tout est faux et vrai à la fois. L'écriture nous étrangle, élargit la faille, pose les contradictions, les approximations, les éternelles questions, sans réponse, et des répétitions, des retours au même pour repartir à nouveau, jusqu'à peut être se résoudre au silence de l'écrit, une page blanche, pas même un point.

Au milieu des abstractions car tout est abstraction, le sens semble affleurer, ce n'est qu'un leurre, il redevient non-sens. Rien ne peut se saisir dans le dédale du langage, juste peut être pour celui qui écrit et celui qui le lit comme une sensation, évanescente, qui échappe aussi vite qu'elle a émergé. La pensée est trompeuse, fugitive, insaisissable, capricieuse.

Le réel nous fuit, aucun mot ne peut en rendre compte, il n'y a pas de saisissable possible, pas de cohérence, le heurt est permanent, les impasses du langage ne peuvent apporter de cohérence, juste caresser du bout des mots la prison dans laquelle je suis.


 


 

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