Parfois le soir
A l'heure où la lumière se fait rase,
Je restais là, dans l'obscurité
Emmenée par la musique
Ou bien, le plus souvent,
Lovée dans ce silence que j'écoutais,
Bien qu'émaillé par les bruits de la maison.
Ce silence m'habitait et je l'habitais
Dans ce plein qu'il devenait
Loin du tumulte du monde.
Dans ce moment suspendu,
Je m'assoupissais quelques fois,
Emportée dans une disparition
Ephémère et douce,
Comme un soupir
Ou un inspir !