Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 octobre 2021 7 31 /10 /octobre /2021 09:36

Rechercher l'intensité tout en ne l'atteignant pas 

En ne l'expliquant même pas

Et rester là dans cet ennui qui ne cesse de se dire

Avec cette blessure première 

Même au milieu de la foule immense, grouillante

Masse informe, sans saveur, ni espoir. 

Ne plus chérir que cette éternelle amie qui ne vous quitte jamais 

Née dès le départ : La Solitude. 

C'est à la fois une soif et un dessèchement 

Une lucidité sans faille 

Face à la quête insensée d'y échapper 

Et ne plus même tenter l'impossible 

Sans pour autant tomber dans la tiédeur

Etre désespéré oui mais avec avec élégance* 

Et Douter toujours 

A ne rien expliquer, ni la vie, ni son sens, ni son non sens 

Mais jouer à y croire, intensément, excessivement

Apprendre à vivre, sans trouver

Puis chercher encore 

Ou alors et de guerre lasse, partir sans se retourner. 

 

*Brel

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 12:35

Nous sommes désormais sous l'amoncellement affolant de logorrhées verbales, notamment sur les réseaux sociaux, certaines plus ou moins intelligentes, en tous cas dont les “intellectuels” dans le pire sens savent en jouer, en se masturbant le nombril, tour à tour victimes expiatoires, ou révolutionnaires à pas cher. Si les mots justes trouvés au bon moment sont des actions comme le disait Arendt, ce soliloque permanent coupe précisément tout processus d'actions..

Quelle finalité visent-elles ces logorrhées, à quelles injonctions intimes ou plus perverses répondent-telles ? tout ceci rarement assorti de solutions ? Il ne faut pas être grand clerc pour dire que toutes ces foutaises ne nous sauveront de rien. Pour le moment ce que nous vivons relève juste d'un petit jeu bien que non sans importance mais l'estocade à venir sera redoutable, ce que Macron nomme la "Bête" .. qui vient, qui arrive, qui est déjà là mais qui n'a pas encore posé sa pleine puissance !

Deux choix s'offrent à nous, pas plus  = tendre l'autre joue ou se battre .. au fond tendre l'autre joue peut éventuellement être bien plus confortable que ce semblant de combat actuel en répétant a l'envi ces fameuses phrases dont personne ne mesure réellement la portée, qui sont autant de pavés jetés dans la mare et qui disent en substance "je veux vivre" ou bien pire encore appellent à la liberté. Des mots creux sans substance, et qui en réalité ne disent rien et n'appellent à rien.

Je crois qu'il est grand temps de se taire .. grand temps de nous mettre en réelle position d'agir. Si les grands axes à venir ne sont pas encore intégralement accessibles, nous pouvons, quoi qu'il en soit, en prévoir quelques contours. Les faits tels que posés actuellement ont peu de chance de donner, à terme, du bon. Et quand bien même nous nous tromperions, mieux vaut anticiper ou le tenter, que de se prendre brutalement la tarte qui se prépare et qui sera, à n'en pas douter, bien plus redoutable et dévastatrice que tout ce nous pouvons imaginer dans l'instant.

Prévoir, anticiper, agir en conséquence au risque même de se tromper sera toujours plus porteur que d'attendre le seuil final, celui qui ne permet plus aucune manœuvre possible.

Nous sommes à la croisée des chemins, qu'on le veuille ou non, surseoir à faire nous mènera au pire.

Et ce n'est pas tant que ce monde soit absurde, c'est qu'il sonne creux ! 

 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2021 4 30 /09 /septembre /2021 06:04

La vie est une immense scène de théâtre 

Où chacun joue sa partition. 

La vie est un énorme jeu 

Dont nul ne sortira vivant 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 07:59

Il me regardait toujours avec une telle intensité, une telle présence

De ses yeux noirs, profonds comme la nuit

Et puis il me frôlait, tout le temps,

De petits gestes furtifs,

D'une caresse rapide sur la joue

Sur le bras

Sur la main

Avec une infinie délicatesse

Une légèreté permanente

Comme pour s'assurer de mon existence.

De même qu'il mesurait ses mots avec précision

Ne les posant qu'en fulgurance

Un mot de lui valait mille phrases.

Je le trouvais reposant, rassurant.

Et puis il riait beaucoup

Il disait l'amour et l'humour nous sauvent de ce monde,

Tous deux doivent être maniés avec passion

Comme des gourmandises

Dévorées à plein cœur,

Le temps nous est compté,

Nous ne pouvons le perdre.

J'aimais l'Etre de cet homme

Et sa puissance toute en douceur.

Nous cheminions ensemble,

Même dans ces silences pleins qui n'appartenaient qu'à nous

Et dont nous étions l'écho.

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 12:57

Derrière ton masque, ta parole est bâillonnée

T'as beau vomir des mots creux sur les réseaux sociaux

Ni signifiants, ni signifiés, ce n'sont que des mots aseptisés.

Tu crois servir une cause, tu ne sers que les idiots.

 

Tu ne respires plus, tu expires lentement

Tu tapes du clavier comme on tape le pavé, vainement

Et t'attends qu'un abruti se pointe pour te sortir de ta torpeur

La servitude tu t'y cales même si elle te fait peur,

Et tu cries à la liberté, perdue depuis longtemps,

Tu es un esclave, sous le joug de couillons déments

 

Servitude et médiocritude en action

Tu dis oui quand il faut dire non

Tu lis rien mais tu sais tout

Tu crois celui qui te parle du loup

 

Alors t'invoques les Dieux, c'est l'diable qui s'pointe

 

«  la bête de l'événement est là et elle vient »

 

Tu crois encore à la rue, aux manifs, à tout ce fatras,

Comme t'as rien d'autre à foutre, tu te rallies à ça

A des semblants de causes,

Sans fond, sans forme, et à ces ceux qui te causent

Et qui demain t'asserviront un peu plus

Toujours plus.

 

Tu fais des pancartes comme on dessine des p'tits cœurs,

Tu espères l'bonheur

Tu parles d'humanisme, d'amour et d'amitié

Tu hurles à la solidarité.

 

Parce que t'es dans la merde

Où pas loin de l'être

Camarade, rassure toi va,

Si c'est pas encore le cas,

Demain tous on y sera

A barboter dans la cata.

 

Donc pas la peine de serrer l'cul en priant que ça tombe ailleurs

Reconnais-le, arrête l'hypocrisie, tu t'leurres

L'autre tu t'en fous

C'est d'ta peau dont il s'agit, c'est tout !

 

Pige bien ce que je dis, les doigts dans l'pot

On les a tous mis,

Sans trop savoir pourquoi, ni comment d'ailleurs

Par indifférence, par erreur, par connerie.

 

Puis on a espéré, comme des cons, de n' pas s'y noyer,

Ne pas s' faire baiser.

On est d'dans, c'est raté

 

La force n'est pas dans notre camp,

Dans l'instant

Parce qu'il y a plus d'obéissants

Que de résistants

Que de réels récalcitrants

 

Mais la balance peut toujours pencher du bon côté,

Suffit d'une merde de plus, un p'tit plus qui fera tout foirer

Mais, crois-le, espérer est une couillonnerie

Attendre aussi

C'est à toi, moi, nous qu'il revient de faire pencher l'bazar

De faire bouger les lignes, y'a pas de hasard.

 

Ça viendra de personne, ni par les urnes, ni autrement

Il n'y a que toi .. et moi .. et tous les autres, maintenant.

 

Bouge,

Démasque toi,

Assume

Avance,

Gueule vraiment

Fais sûrement

Arrête de parler

 

Pleurnicher ne te sauvera de rien

Pas la peine d'y croire, c'est niais et vain

La vie c'est un combat

Si tu n' t'y risques pas

tu resteras en rade

Ecrasé par le poids.

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 16:14
 

Le vide qui nous cerne n'est autre que le nôtre ! Il n'y a de vide que dans le ressenti personnel. Se dépouiller est abandonner toutes formes d'illusions et certes cela a un prix mais c'est aussi une plus grande liberté. Aller à l'essentiel est la recherche fondamentale de tout individu, encore faut-il qu'il se connecte à cet essentiel qui n'est qu'en lui et pour lui, qu'il le reconnaisse comme sien et comme seul et unique voyage, celui qui l'amène en lui-même. Voyager solitaire à sa propre rencontre et entrer dans les fenêtres ouvertes sur ailleurs ? Mais l'ailleurs est-il dehors ou dedans ? Une passerelle vers une plus grande clarté en soi ou l'inconscient n'est plus l'infantile qui sévit, mais une connaissance intrinsèque qui fait que l'on se tient enfin debout face à soi sans plus aucun détour. Le blanc visible et à la fois hors de portée puisqu'il n'est pas censé être vu et pourtant sa présence est incontournable, on ne voit que lui mais bien malin celui qui peut dire ce que cache ce blanc. L'essentiel oui pour celui qui le connait et le rencontre sur le papier ou ailleurs. L'essentiel n'est toujours qu'une vision personnelle des choses. L'invisible existe oui enfoui en nous, il représente le plus important car dans cet invisible tout est contenu y compris ce que nous n'avons pas encore appréhendé, ce que nous ne voulons peut-être pas appréhender de peur d'y découvrir nos fantômes, notre ombre celle qui nous fait trébucher sur des impossibles comme des enfants malheureux et trépignant. Notre ombre ni noire ni blanche, juste sombras ! La toucher du bout même d'un pinceau nous ouvre à la maturité, à la conscience, à l'entrée dans un monde adulte ou l'enfance et ses rêves deviennent connus et assumés et non plus combattus de toute la force de nos peurs archaïques. L'homme dans sa complétude et sa maturité assumées, face à son ombre que le blanc reflète si bien. La peinture est cela que nous projetons toujours de nous-mêmes, cette partie obscure de nous-mêmes que nous rencontrons, cette aspiration que parfois nous ignorons encore alors qu'elle nous éblouit. Le blanc est l'anti couleur, ou encore absence de couleurs, est-il véritablement lumière et connaissance ou encore noirceur et méconnaissance? Ouvre-t-il sur une réalité ou encore sur un fantasme fantomatique ? Telles devraient être les questions pour celui qui cherche encore à se rencontrer.

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 07:31

Parfois le soir

A l'heure où la lumière se fait rase,

Je restais là, dans l'obscurité

Emmenée par la musique

Ou bien, le plus souvent,

Lovée dans ce silence que j'écoutais,

Bien qu'émaillé par les bruits de la maison.

 

Ce silence m'habitait et je l'habitais

Dans ce plein qu'il devenait

Loin du tumulte du monde.

 

Dans ce moment suspendu,

Je m'assoupissais quelques fois,

Emportée dans une disparition

Ephémère et douce,

Comme un soupir

Ou un inspir !

 

 

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 16:04

Voir le monde comme un paysage lointain,

Inaccessible et infini

Par la pensée repliée

Mais sans cesse renouvelée.

Ce monde

Disparaissant

Puis Inspirant

Expirant

A la limite entre intérieur et extérieur.

 

Et creuser l'espace

Comme un élan, une énergie

Par-delà toute maîtrise,

Comme une pensée hors d'elle-même

Novatrice

Creusant l'horizon

Nue

Là où toute garantie cesse.

Puis du bord des ruines

Ouvrir des brèches

Pour y entrer

Et n'y voir

Nul fondement

Comme une raison

Qui désormais s'ignore

Et se fait silence !

 

 

Partager cet article
Repost0
29 août 2021 7 29 /08 /août /2021 06:23

Ce qui m'épate le plus actuellement et notamment dans cette époque particulièrement tourmentée outre que fortement dangereuse, ce sont bien les constats faits au kilomètre qui ne débouchent sur rien.

Si nous mettions autant d'énergie à trouver les solutions que nous en mettons à faire des constats (et actuellement c'est quand même un festival), peut être que certains changements se mettraient en place.

Faire des constats n'est pas agir, ça occupe juste à pas cher, pouvant donner accessoirement bonne conscience, un genre de révolution sans révolution, outre de donner la fausse impression de faire alors qu'il ne s'agit en réalité que d'agitations définitivement vaines ! 

Le blabla est envahissant, tentaculaire, récurrent, répétitif, il se pourrait même qu'il noie totalement toute velléité d'actions puisqu'il donne l'impression qu'il se passe quelque chose. C'est évidemment une totale illusion.

La parole n'engageant à aucune action concrète n'a pas d'impact !

Cette parole vaine occupe juste l'espace pour rien ! 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 09:17

S'il est vrai que ce monde n'est que le fantasme qui se soutient d'un certain type de pensée, les dites pensées sont multiples. 

Une fois posé ce constat et l'analyse que nous pouvons faire d'un monde qui n'a de fait pas d'existence propre, il n'en demeure pas moins que nous vivons et évoluons dans ce monde avec la charge que renferment nos propres pensées positives ou négatives et encore que ces termes soient impropres car il s'agirait de définir le négatif et le positif, le bien ou le mal qui s'ils font consensus a priori, n'en demeurent pas moins des fulgurances d'abord personnelles. 

S'il est possible peut être de sortir de schémas de pensées étriquées, idéologiques etc. par un réel effort de volonté et d'analyse de ce qui les alimente intimement, inconsciemment  majoritairement, par des pas de côté, des sorties de cadre, et même si la réalité de ce monde est fantasmée, celle-ci nous impacte. Ainsi la crise actuelle dans laquelle nous barbotons depuis près de 2 ans et qui ne semble pas en passe (sans jeu de mot) de s'atténuer nous contraints a minima à rechercher les éléments moteurs qui ont conduits à en être là et bien plus une fois les constats faits (les preuves donc) à en rechercher les solutions. Les avocats d'ailleurs prônent la recherche de la preuve et ils ont raison, point de salut sans preuve, point d'avancée non plus .. Mais en lieu et place de cet effort d'étrangler le sujet pour en arriver à sa substantifique moelle, nous nous vautrons dans la fange des discours des uns et des autres, des pour et des contre, choisis ton camp camarade, or précisément choisir son camp n'est pas aussi simple que cela surtout à partir de pas grand chose si ce n'est ce qui fait corps avec nos croyances qui n'ont de fait qu'une valeur très relative voire aléatoire. Nous voyons que cette crise perdure parce que précisément nous nous contentons de discours, des discours de l'Autre, des autres, globalement ce qui n'est pas nôtre précisément, et nous alimentons à l'envi de sérieuses guerres de tranchées qui sont autant de clivages et donc de divisions à partir de rien. Evidemment cela ne peut qu'échouer mais cela peut durer longtemps naturellement, trop !

Quelle est ma part dans le désordre du monde dont je me plains ? c'est une bonne question à laquelle il est très difficile de répondre sans s'attarder un peu sur ce qui nous agite .. encore une fois majoritairement inconsciemment.

En attendant et pour revenir à cette crise, je constate une jouissance malsaine à se rouler dans la fange sans apparemment de désir d'en sortir, sans aller voir réellement du côté de pseudos vérités assénées qu'elles viennent du discours dominant ou du discours opposant. Après tout les catastrophes ça occupe, ça remplit le vide, en sortir ? mais pour quoi faire bon sang, se remettre à s'ennuyer ferme ? quelle désolation .. 

Posons-nous la question de ce que nous voulons faire de ce monde, même fantasmé, et qu'importe finalement car nous sommes de ce monde et dans ce monde et l'issue est fatale de toutes façons, donc que voulons-nous ? un monde plus lumineux, plus clair, plus cohérent, plus généreux, plus humain peut être ? ou un chaos indescriptible qui ne peut que nous faire jouir dans le pire sens du verbe ? C'est une vraie question .. 

 

Partager cet article
Repost0