J'aime bien l'idée d'un au-revoir sans retour, un genre "je ne rentrerai pas ce soir, ni demain, ni même plus tard".
L'absent a décidément toujours raison contrairement à la croyance populaire, en tous cas il ne demande l'avis de personne, il part voilà tout, une sorte de lien avec son désir et c'est là précisément que la chose se situe.
Se dissoudre donc, non pas mourir, pas encore, juste disparaître un matin ou un soir, se fondre dans la masse informe de l'absence. Il y a là une jouissance, comme une délivrance.
Pourtant, partir ne veut pas dire oublier ! Comme dirait l'autre, son balluchon il n'y a rien à faire on se le trimballe où qu'on aille mais quand même, lâcher ce qui n'excite plus, un lieu, des gens pour un ailleurs où sans doute l'herbe ne sera pas plus verte, mais enfin qu'en sait-on ?
Il y a de la folie dans ces départs, certainement, mais ne serait-ce pas fou de rester quand même, d'insister, là où rien ne peut se construire, là où en réalité on est déjà plus ...
Mais enfin se rencontre-t-on ailleurs ? la question se pose bien sûr, peut-être se perd-on davantage encore. Peut-être pas ..
Partir est une façon d'échapper à l'accablement, retrouver quelques promesses, une sève nouvelle, une exaltation dont le prix à payer vaut bien quelques pas sur une route inconnue
J'aime bien cette idée ..
"Ne m’attendez pas, ne m’attendez plus, je ne rentrerai pas, je ne rentrerai plus".